1972

DIONYSOS À NAXOS
1972
Eau-forte sur cuivre
L: 390 H: 240

Le fils de Sémélé ayant passé son enfance aux Indes où il fut initié à leurs mystères par les nymphes de Nysa, revient en Grèce; Son vaisseau aborde l’île de Naxos, là il découvre Ariane abandonnée sur le rivage.

1er état: 2 épreuves numérotées dont une reprise au lavis d’encre de Chine.
2é état: une seule épreuve, remorsures dans les rochers et retouches à l’encre de Chine.
3 état: reprises dans les voiles et sur la coque du bateau, pose d’un grain de résine pour le ciel, pointe sèche sur Dionysos.; 5 épreuves d’artiste numérotées en romain et tirage à 50 exemplaires numérotés en arabe.
Reproduction dans le catalogue de Bankside Gallery de Londres 1953, dans le catalogue décennal de la société de P.G.F. 1979; dans le catalogue de la Société Pointe et .Burin 2008

*« J’ai évité le titre « Ariane à Naxos », puisque la gravure n’a rien de commun avec le livret de Hofmansthal pour l’opéra de Richard Strauss.
Je me suis laissé influencer par une étude d’un mythologue russe dont j’ai oublié le nom.
En résumé: Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé, dont la maturation se termina dans la cuisse du maître de l’Olympe, fut dès sa sortie au monde, transporté par Hermès jusqu’à Nysa (Indes), où les nymphes devinrent ses nourrices, puis l’initièrent aux mystères de divinités orientales. Dionysos, dieu de Nysa (dit mon auteur) revint en Grèce, s’embarqua depuis les côtes d’Asie sur un navire de pirates thyrrhéniens dont il devina vite les criminelles intentions à son égard. Le dieu pour les confondre, transforma la coque du bateau en noeuds de serpents et les voiles en feuillages de vigne et de lierre; du coup, les pirates atteints de folie, se jetèrent à la mer où ils devinrent des dauphins.
C’est alors que Dionysos aborde l’île de Naxos où il trouve Ariane abandonnée par Thésée durant le retour de Crête lorsqu’il repartit vers Athènes.
C’est donc en souvenir de son initiation aux mystères de Nysa que j’ai pris la liberté de représenter Dionysos à la poupe de son navire coiffé de la couronne de cheveux Sivaïte, et la main levée en abhaya mudra, le geste de suprême protection.
J’ai largué aux deux mâts: une voile de lierre sous une lune à l’avant, une voile de vigne sous le soleil en artimon, les deux végétaux que le dieu ne manque jamais d’associer puisque cette relation étroite doit être décryptée comme le langage métaphorique de son message le plus essentiel: Prendre conscience de l’alternance sans rupture entre l’Hadès et l’Olympe, comme se relayant dans la nature, le temps de la fructification de la vigne suivi par celui de la formation des grappes violacées du lierre: le parfait cycle végétal annuel. Un concept palingénésique que pourrait souligner l’image du retour à la vie d’Ariane émergeant du sarcophage phénicien au premier plan. »

HÉRITAGE EST LOURD (L’)
1972
Eau-forte et grain de résine sur cuivre
L: 305 H: 200
Le thème de l’estampe pourrait être une allusion à la méditation de la danse de l’épée par la dame GONG SUN que certains considèrent comme à l’origine de la cursive folle pratiquée par quelques lettrés depuis la dynastie TANG;
1er état: les éléments de la composition mis en place à l’eau-forte au trait.
2é état: pose du grain de résine, tirage de 50 exemplaires numérotés en arabe.

HORIZON DE SÉLÉNÉ
1972
Eau-forte sur cuivre
L: 465 H: 269
Une aquarelle du même thème, reproduite dans « L’art Visionnaire » de Michel Random (Nathan ed.)titrée « rayon de lune », a précédé, mais le cuivre gravé dans le même sens se trouve inversé sur l’estampe.
1er état: 3 épreuves numérotées en romain.
2é état: une seule épreuve intitulée « Epanouissement dicotylédone », suite à la remorsure de l’ensemble de la gravure du premier état;
3é état: après quelques retouches relativement légères, a été édité par la Jeune Gravure Contemporaine; 10 épreuves d’artiste attribuées au graveur, numérotées en romain.
Reproduction dans le bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse 1974, consacré à la première biennale européenne de la gravure;
dans le catalogue de l’exposition au musée municipal d’art moderne à Haïfa en 1973

PORTEUR D’ÂMES (LE)
1972
Eau-forte sur cuivre
L: 350 H: 200
Deux personnages transportés par d’étranges montures, celui de droite tient un étendard rappelent la tunique Chilkat des indiens Tlingit (une tunique emblème déposée sur la tombe pour honorer le défunt).
1er état: 4 épreuves numérotées en romain.
2é état: gravure du ciel et quelques accents sur les sujets; 5 épreuves en romain, tirage de 50 exemplaires numérotés en arabe.

SAMOURAI CIRCONSPECT
1972
Eau-forte sur cuivre
L: 345 H: 195
1er état: une seule épreuve I/I.
2é état: gravure du sol et du ciel et reprise du principal personnage; 3 épreuve numérotées en romain dont une retouchée à l’encre de Chine.
3é état: remorsure dans personnage central, sur sol et ciel; 5 épreuves numérotées en romain et tirage des 50 exemplaires numérotés en arabe;

Reproduction du 1er état dans catalogue des Peintres Graveurs Français, B.N. 1972

« SPHINGE »
1972
Aquatinte sur cuivre
L: 85 H: 190
Bien que l’académie n’a pas jugé bon d’accorder le féminin à cette illustre figure mythique, puisqu’en général elle est représentée avec les attributs du beau sexe, le graveur s’est cru autorisé à lui donner ce titre.
1er état: 3 épreuves numérotées en arabe;
2é état: reprise à l’eau-forte dans la figure; 2 épreuves numérotées en arabe dont l’une retouchée à l’encre de Chine.
3é état: travail à la pointe sèche non ébarbée; 2 épreuves numérotées en arabe;
4é état: pose du grain de résine; 3 épreuves d’essai numérotées en romain, tirage de 50 exemplaires numérotés en arabe;

L’estampe en état définitif a été reproduite comme carte de voeux par la société Arma-Publicité pour l’année 1973